elle buvait
par à-coups mécaniques
cigarette à la main
cheveux cachés dans la fumée
tête penchée
regard flou lointain
silhouette habituelle
de fond de salle
épaules serrées
dans un manteau gris
on ne voyait que ses mains
au bout desquelles
de fins ongles longs
au vernis rouge
comme ses lèvres
semblaient des étincelles
elle buvait
verre après verre
cigarette après cigarette
appliquée
parfois languide
distraite et vague
indifférente
comme si elle dessinait
des cercles dans le vide
rien n’avait d’importance
hormis boire et fumer
de temps en temps
la cendre tombait
sur la table du bistro
elle la chassait
d’un doigt négligent
comme elle repoussait
de sa pensée
les soucis d’aujourd’hui
de son cœur
les regrets du passé
elle buvait
à sa solitude fière
aux amants oubliés
aux chansons entonnées
les soirs de fête
si nombreux
qui ont peuplé sa vie
si longtemps
elle buvait
sans rien attendre
ne levant plus la tête
à la cloche de la porte
n’espérant plus personne
et pourtant dans la brume
de sa triste vie
à sa table ce soir-là
quand vint l’heure de la fermeture
dans le du tintement des verres
le raclement des chaises
et le frottis du balai
apparut dans ses yeuxs
comme un léger sourire
qui éclaira doucement
le coin de ses lèvres
et son visage tamisé
en fut rajeuni
par à-coups mécaniques
cigarette à la main
cheveux cachés dans la fumée
tête penchée
regard flou lointain
silhouette habituelle
de fond de salle
épaules serrées
dans un manteau gris
on ne voyait que ses mains
au bout desquelles
de fins ongles longs
au vernis rouge
comme ses lèvres
semblaient des étincelles
elle buvait
verre après verre
cigarette après cigarette
appliquée
parfois languide
distraite et vague
indifférente
comme si elle dessinait
des cercles dans le vide
rien n’avait d’importance
hormis boire et fumer
de temps en temps
la cendre tombait
sur la table du bistro
elle la chassait
d’un doigt négligent
comme elle repoussait
de sa pensée
les soucis d’aujourd’hui
de son cœur
les regrets du passé
elle buvait
à sa solitude fière
aux amants oubliés
aux chansons entonnées
les soirs de fête
si nombreux
qui ont peuplé sa vie
si longtemps
elle buvait
sans rien attendre
ne levant plus la tête
à la cloche de la porte
n’espérant plus personne
et pourtant dans la brume
de sa triste vie
à sa table ce soir-là
quand vint l’heure de la fermeture
dans le du tintement des verres
le raclement des chaises
et le frottis du balai
apparut dans ses yeuxs
comme un léger sourire
qui éclaira doucement
le coin de ses lèvres
et son visage tamisé
en fut rajeuni
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