la vie est là
en résumé
et en désordre
quelques objets
sur un bureau
et tout est dit
sur le mien vieux et beau
hérité de ma mère
avec son plateau
de bois et de cuir vert
il y aurait
pas de crâne mais
la boussole de mon père
qui savait toujours où il était
elle ne me sert à rien
son compas de marin
à pointes sèches
pour tracer sa route
la mienne zigzague
dans les doutes
quelques livres bien sûr
témoins d’une autre vie
je lisais tellement
vorace jamais rassasié
un bic on ne sait jamais
mais c'est jamais
il rouille
des câbles en tas de nouilles
pour me relier au monde
par peur d’en être coupé
des écrans plein d’écrans
pour la même raison
écrire pour exister
ou pour oublier qu’on existe
une tasse de café sale
qui traîne persistante
ma seule drogue
les autres m’ont fait mal
et puis mes souvenirs
prégnants ou futiles
surtout les regards les odeurs
les strates empilées
de mon enfance rêveuse
sans bouger sans actes
et maintenant comme avant
mes heures passées seul
les yeux dans les vagues
d'un décor apposé
hier un mur grillagé
aujourd'hui la vallée verte
l’âme en constant débord
pressé par le temps
les mains sur le clavier
et sur les écrans gris
les mots toujours les mots
qui racontent impassibles
la litanie de ma vie
en résumé
et en désordre
quelques objets
sur un bureau
et tout est dit
sur le mien vieux et beau
hérité de ma mère
avec son plateau
de bois et de cuir vert
il y aurait
pas de crâne mais
la boussole de mon père
qui savait toujours où il était
elle ne me sert à rien
son compas de marin
à pointes sèches
pour tracer sa route
la mienne zigzague
dans les doutes
quelques livres bien sûr
témoins d’une autre vie
je lisais tellement
vorace jamais rassasié
un bic on ne sait jamais
mais c'est jamais
il rouille
des câbles en tas de nouilles
pour me relier au monde
par peur d’en être coupé
des écrans plein d’écrans
pour la même raison
écrire pour exister
ou pour oublier qu’on existe
une tasse de café sale
qui traîne persistante
ma seule drogue
les autres m’ont fait mal
et puis mes souvenirs
prégnants ou futiles
surtout les regards les odeurs
les strates empilées
de mon enfance rêveuse
sans bouger sans actes
et maintenant comme avant
mes heures passées seul
les yeux dans les vagues
d'un décor apposé
hier un mur grillagé
aujourd'hui la vallée verte
l’âme en constant débord
pressé par le temps
les mains sur le clavier
et sur les écrans gris
les mots toujours les mots
qui racontent impassibles
la litanie de ma vie
Voir également instagram.com/lucfayard.poete
NDLR : A partir de ces deux natures mortes très inspirantes à 90 ans d'écart, je pars à la recherche d'autres natures mortes avec livres et évidemment j'en trouve plein... depuis l'Antiquité (bon d'accord, en tridhant un peu !...)
J'ai rassemblé ma sélection dans une petite galerie pour le plaisir que vous pouvez consulter à votre guise et enrichir bien entendu: voir la page
J'ai rassemblé ma sélection dans une petite galerie pour le plaisir que vous pouvez consulter à votre guise et enrichir bien entendu: voir la page
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