quel est ce chemin
sinuant de l’esprit à la phrase
cette invisible alchimie
transmuant une impression confuse
en envie de dire
puis en suite grammairienne
de mots aléatoires
objets complexes par définition
puisque signifiants et signifiés
qui parle pour moi
le cœur l’âme les sentiments
la mémoire l’enfance
voire même les préjugés les racismes ordinaires
les blocages l’inconscient le rapport à la mère
ou tout simplement l’amour la haine
en tout cas ce n’est pas la raison ouf
car elle nous mènerait droit au plouf
pourquoi tel mot me vient en tête
plutôt que tel autre
est-ce parce qu’il sonne mieux
qu’il me parait plus vrai
c’est-à-dire conforme à ma vision
ce que j’écris dépend-il
de mon humeur du moment
ou bien d’une inclination profonde
qui serait la marque de mon être
en quoi mon vocabulaire de crabe aveugle
peut-il m’aider à peindre
l’essence des choses
comment ma révélation maladroite
d’un univers intime
pourrait-elle prétendre à l’universel
et surtout quel est cet enchantement
qui donnerait à ma construction
hasardeuse et personnelle
la volonté imparable
d’un parangon de beauté
quand je commence une phrase
sais-je vraiment comment la finir
et quand je débute un texte
en connais-je déjà la chute
se pourrait-il donc
que cette maturation ontologique
ne fût que simple hasard
rencontre à conclusion indéterminée
entre l’homme et son contexte
chimie des neurones
et de l’estomac
une seule chose est sûre
le reste n’est que balivernes
quand j’ai commencé ce texte
je n’avais pas décidé
qu’il se terminerait
par le mot estomac
sinuant de l’esprit à la phrase
cette invisible alchimie
transmuant une impression confuse
en envie de dire
puis en suite grammairienne
de mots aléatoires
objets complexes par définition
puisque signifiants et signifiés
qui parle pour moi
le cœur l’âme les sentiments
la mémoire l’enfance
voire même les préjugés les racismes ordinaires
les blocages l’inconscient le rapport à la mère
ou tout simplement l’amour la haine
en tout cas ce n’est pas la raison ouf
car elle nous mènerait droit au plouf
pourquoi tel mot me vient en tête
plutôt que tel autre
est-ce parce qu’il sonne mieux
qu’il me parait plus vrai
c’est-à-dire conforme à ma vision
ce que j’écris dépend-il
de mon humeur du moment
ou bien d’une inclination profonde
qui serait la marque de mon être
en quoi mon vocabulaire de crabe aveugle
peut-il m’aider à peindre
l’essence des choses
comment ma révélation maladroite
d’un univers intime
pourrait-elle prétendre à l’universel
et surtout quel est cet enchantement
qui donnerait à ma construction
hasardeuse et personnelle
la volonté imparable
d’un parangon de beauté
quand je commence une phrase
sais-je vraiment comment la finir
et quand je débute un texte
en connais-je déjà la chute
se pourrait-il donc
que cette maturation ontologique
ne fût que simple hasard
rencontre à conclusion indéterminée
entre l’homme et son contexte
chimie des neurones
et de l’estomac
une seule chose est sûre
le reste n’est que balivernes
quand j’ai commencé ce texte
je n’avais pas décidé
qu’il se terminerait
par le mot estomac
Voir la mise en scène dans Galerie Amavero (lien dans profil instagram) https://galerie.amavero.fr/2024/06/qui-parle.html et dans https://instagram.com/lucfayard.poete
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