n’ayant rien à dire de la mort
je te parlerai de la vie
ses occasions ratées
ses envers de décor
on dit que les choses sont
par ce qu’elles ne sont pas
c’est faux
elles pèsent surtout
par ce qu’elles pourraient être
c’est l’imagination
qui crée le réel
le rêve n’existerait pas
sans la vie tordue à son gré
la réalité n’est qu’un préjugé
le désir la transforme
on veut toujours
ce qu’on n’a pas
les humains suivent
cet étrange destin
de la dichotomie
si tu parles j’écoute
dis-tu ce que j’attends
je ne sais m’interroge
si tu te tais j’espère
dans une attente
torturante
si tu es là je t’aime
si tu n’es pas là
je t’aime encore plus
le poids de mon amour
est si lourd
qu’il te fait exister
plus fort plus contrasté
que si tu étais là
un jour j’ai perdu ma voix
et elle m’a manqué
au sens propre
comme au sens figuré
quand je l’avais
à ma disposition
je l’usais bêtement
parlant aux autres fort
à travers et à tort
au lieu d’en profiter
pour dispenser à ma guise
dans un discours haletant
les pleins et les vides
les courbes et les reliefs
aujourd’hui je susurre
ne pouvant rien faire d’autre
regrettant sans fin
de n’avoir pas murmuré
du temps de ma vigueur
quant aux mots
n’en parlons pas
créés par la poussière et le vent
ils tourbillonnent
comme des feuilles mortes
emprisonnées par un syphon
avec eux tout est relatif
ils ne peuvent rien porter de vrai
tu auras beau parler
ils ne te diront pas
le fond de ton âme
que jamais tu ne connaîtras
enfin il reste les gestes
soumis aux mêmes faux-pas
de l’esquisse suspendue
que les choses et les gens
les gestes qu’on ne fait pas
sont les plus attendus
caresse diluée
main enfuie
baiser perdu
regard esquivé
tous nos rapports à l’autre
noyés dans le faux-semblant
des frôlements avortés
et c’est ainsi
que ta vie se passera
d’abord à imaginer
les gestes inachevés
puis à les oublier
et quand pour toi
sonnera le glas
de tous les sens
le regret sera là
dans son immortelle prégnance
portant à lui seul
la présence de l’absence
je te parlerai de la vie
ses occasions ratées
ses envers de décor
on dit que les choses sont
par ce qu’elles ne sont pas
c’est faux
elles pèsent surtout
par ce qu’elles pourraient être
c’est l’imagination
qui crée le réel
le rêve n’existerait pas
sans la vie tordue à son gré
la réalité n’est qu’un préjugé
le désir la transforme
on veut toujours
ce qu’on n’a pas
les humains suivent
cet étrange destin
de la dichotomie
si tu parles j’écoute
dis-tu ce que j’attends
je ne sais m’interroge
si tu te tais j’espère
dans une attente
torturante
si tu es là je t’aime
si tu n’es pas là
je t’aime encore plus
le poids de mon amour
est si lourd
qu’il te fait exister
plus fort plus contrasté
que si tu étais là
un jour j’ai perdu ma voix
et elle m’a manqué
au sens propre
comme au sens figuré
quand je l’avais
à ma disposition
je l’usais bêtement
parlant aux autres fort
à travers et à tort
au lieu d’en profiter
pour dispenser à ma guise
dans un discours haletant
les pleins et les vides
les courbes et les reliefs
aujourd’hui je susurre
ne pouvant rien faire d’autre
regrettant sans fin
de n’avoir pas murmuré
du temps de ma vigueur
quant aux mots
n’en parlons pas
créés par la poussière et le vent
ils tourbillonnent
comme des feuilles mortes
emprisonnées par un syphon
avec eux tout est relatif
ils ne peuvent rien porter de vrai
tu auras beau parler
ils ne te diront pas
le fond de ton âme
que jamais tu ne connaîtras
enfin il reste les gestes
soumis aux mêmes faux-pas
de l’esquisse suspendue
que les choses et les gens
les gestes qu’on ne fait pas
sont les plus attendus
caresse diluée
main enfuie
baiser perdu
regard esquivé
tous nos rapports à l’autre
noyés dans le faux-semblant
des frôlements avortés
et c’est ainsi
que ta vie se passera
d’abord à imaginer
les gestes inachevés
puis à les oublier
et quand pour toi
sonnera le glas
de tous les sens
le regret sera là
dans son immortelle prégnance
portant à lui seul
la présence de l’absence
Note de l'auteur: J'ai volontairement fait une seule planche de ces 20 œuvres d'art contemporain que j'ai sélectionnées pour illustrer mon poème, tellement je trouve qu'elles évoquent ensemble et séparément ce thème de la présence de l'absence.
Vous pouvez lire ICI comment je sélectionne les œuvres, en utilisant la formidable galerie Nicole's Museum.
Puis ci-dessous, je les redispose en mosaïque, chacune pouvant être affichée séparément, avec le nom de l'artiste qui s'affiche au survol de la souris, pour que vous puissiez en profiter pleinement
Artistes cité(e)s (de haut en bas, de gauche à droite):
Nicole Pfund, Henri Sarla, Hanson, Leslie Amine, Agnieszka Pilat, Akiko Toriumi, Anka Zhuravleva, Brooke Shaden, Fede Mangione, Jana Brike, Roman Shustrov, Agnès Pilat, Dubánci, Juanito Laguna, William Wray, Felicity Hellaby, Harvey Dinnerstein, Paul Fenniak, Michele Petrelli, Julien Malland
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